Les droits de l’homme contre les droits des citoyens.

Publié le par ACROPOLE

Par Yvan Blot

Les droits de l’homme sont devenus, dans les mains des juges internationaux notamment, les pires ennemis des droits des citoyens.

On peut prendre comme critères les quatre axes de l’Union démocratique du Centre en Suisse :

- Le libéralisme opposé à l’étatisme ;
- La démocratie directe opposée au régime oligarchique,
- La défense des traditions face au déracinement organisé des citoyens.
- Le patriotisme face à un cosmopolitisme dévalorisant la notion même de citoyen.

Dans le monde occidental actuel, soumis au processus du Gestell (arraisonnement des hommes dans un but utilitaire, les hommes devenant de simples matières premières de l’économie), tout est fait pour retirer au citoyen la possibilité de s’exprimer et de participer à la vie politique (en dehors des élections tous les cinq ans de candidats déjà présélectionné par les comités d’investiture oligarchique des partis).

Le libéralisme est un des ennemis dès lors qu’il pousse sa logique trop loin : liberté économique face à l’Etat, liberté d’expression limitée par les oligarques faisant voter des lois d’exception. L’étatisme permet de mieux contrôler la population. Il permet aussi de développer l’égalitarisme (dans une société égalitaire, aucun citoyen n’est assez fort pour se défendre contre les abus de l’Etat. L’Etat utilise les droits de l’homme comme prétexte pour réduire les libertés. Le but des oligarques qui sont des managers et non des propriétaires est de désapproprier les citoyens pour les affaiblir dans leur socle d’indépendance économique.

La démocratie directe s’oppose de façon frontale au pouvoir oligarchique : on va donc l’interdire (France) ou tenter de la réduire (intellectuels dit de gauche en Suisse) car il faut déposséder tout citoyen de tout pouvoir politique réel. En Suisse, depuis quelques temps, le thème majeur de beaucoup de journalistes et d’intellectuels est : la démocratie directe viole les droits de l’homme. On cherche donc à la mettre dans un corset juridique pour l’étouffer.

La défense des traditions religieuses, morales et culturelles empêche le déracinement des citoyens et donc leur manipulation. Ce conservatisme politique est exécré par les oligarques formés dans les années soixante huit. Le but des oligarques est la prolétarisation des citoyens, prolétarisation culturelle, en privant ceux-ci de leurs repères transmis par leur famille. Là encore, on instrumentalise les droits de l’homme du style : les crucifix dans les classes en Bavière violent la liberté de conscience des Musulmans. En l’occurrence, le peuple bavarois n’a pas cédé !

Le patriotisme est présenté aussi comme l’ennemi des droits de l’homme. Il s’agit si possible de donner le droit de vote aux étrangers et de supprimer toute différence juridique entre un étranger et un citoyen. En banalisant ainsi la citoyenneté, on la dévalue et on lui enlève toute portée. Le professeur Etienne Piguet dans on livre sur « l’immigration en Suisse » (presses polytechniques et universitaires romandes, 2009) explique que les gouvernements suisses sont pris entre les valeurs de l’Etat nation et l’avancée d’une « culture universelle des droits de l’homme ». Le but est de rendre tous les hommes interchangeables conformément à la logique cosmopolite du Gestell. Ainsi, le cadre national est dévalorisé et les décisions remontent vers des instances internationales typiquement oligarchiques et non élues.

tvpolitiquementcorrecteAinsi, l’étatisme réduit les libertés des citoyens, la démocratie dite représentative leur retire l’essentiel du pouvoir politique, le gauchisme culturel détruit les liens communautaires entre citoyens pour qu’ils soient plus facilement manipulables et « la culture universelle des droits de l’homme » s’oppose au patriotisme et à l’Etat nation qui est le berceau de la démocratie. Tout est donc fait pour que le citoyen soit à la merci des oligarques, au nom de l’idéologie des droits de l’homme qui est utilisée pour rendre inopérants les droits politiques bien concrets des citoyens.

Les droits de l’homme instrumentalisés par les oligarques sont donc bien le pire ennemi des droits du citoyen et donc de la démocratie. Le pouvoir est transféré à une caste de prêtres juristes et à des « experts » qui n’ont guère d’expérience existentielle de la réalité mais fondent leurs décisions sur des « vérités » formelles non vécues. Les droits du citoyen sont bafoués à l’aide d’un discours paralysant.

Il convient donc de prendre la défense des droits du citoyen si l’on veut que la démocratie ait encore un sens. L’idéologie des droits de l’homme a une logique totalitaire comme autrefois le communisme. Il convient de dénoncer ce nouveau risque qui met en péril nos libertés

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