motion de censure rejetée à l’Assemblée
Comme attendu, la motion de censure déposée par le parti socialiste pour dénoncer l'inaction économique du gouvernement Fillon face à la crise et les menaces sur les libertés individuelles a été rejetée. Malgré le soutien du MoDem. En réponse aux critiques formulées par les ténors socialistes qui se projettent déjà dans le mouvement de grève de jeudi, le premier ministre a accusé la gauche de vouloir réhabiliter le "socialisme d'hier" dans son contre-plan de relance.
| La seconde motion de censure contre le gouvernement Fillon n’a recueilli que 231 voix. Rejetée donc comme attendu. Sur ce texte dénonçant l'inaction économique du gouvernement face à la crise et les menaces sur les libertés individuelles, le PS a cependant réussi à rallier le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) et les élus du MoDem, lors d'un débat avant la journée de mobilisation de grève de jeudi. Le PS veut faire entendre la voix de l'opposition, a déclaré le patron des députés socialistes. "Nous voulons être entendus, que le président de la république accepte de reconnaître que sa politique nous a déjà menés à la récession, à la perte du pouvoir d'achat, à l'augmentation du chômage et que persister, au contraire de tout ce que font les pays voisins, c'est conduire notre pays vers une crise dont nous ne connaissons ni la force, ni la longueur", a expliqué la première secrétaire du PS qui n'est pas parlementaire et n'a donc pas débattu à l'Assemblée.
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 | En réponse, le premier ministre a accusé la gauche de vouloir réhabiliter le "socialisme d'hier" dans son contre-plan de relance. Il a notamment stigmatisé l'accent mis par la gauche sur la consommation, "un contresens au regard de notre situation", qui conduirait selon lui à dégrader notre déficit commercial, via les importations. Le président du groupe UMP a renchéri, trouvant dommage que le PS dépose une telle motion à une période où il faut songer à se rassembler, à se serrer les coudes. Et de brocarder les appels du pied du PS à l'ultra gauche. Mais les regards sont désormais tournés vers la journée de jeudi. Le PS a appelé mardi à une participation massive aux manifestations organisées jeudi par les syndicats, pour exiger une politique nouvelle. |