pas d’enquête pour la grippe H1N1

Le parlement européen ne veut pas d’enquête sur la gestion de la grippe H1N1

« Circulez, il n’y a rien à voir ! » C’est en substance la réponse des instances dirigeantes des deux groupes majoritaires du Parlement européen (le PPE et les socialistes européens) à la demande formulée par 210 députés européens, issus de l’ensemble des groupes politiques, de constituer une commission spéciale sur la gestion par les institutions européennes de la crise de la grippe A (H1N1).

Alors que des doutes sérieux existent quand à l’influence excessive des géants de l’industrie pharmaceutique sur les décisions politiques prises dans le cadre de la crise de la grippe A, ce refus d’enquête apparaît incompréhensible et inacceptable. Il démontre un clair reflux de transparence vis-à-vis des citoyens de l’Union européenne.

Michèle Rivasi (Verts/ALE), qui est à l’origine de la demande d’enquête, a réagi en déclarant : « Nous exigeons impérativement et sans délais les motifs d’un refus fait aux députés d’exercer leur mission de contrôle des actions des institutions européennes. On marche sur la tête, ce refus est un véritable déni de démocratie et tend à confirmer les doutes que l’on pouvait avoir sur la gestion de la crise. Alors que le Parlement européen demande plus de transparence aux autres institutions, s’appliquer cet impératif à soi même est la moindre des choses. »

La psychose entretenue autour de la fantomatique grippe A avait permis aux laboratoires pharmaceutiques de réaliser des bénéfices colossaux, notamment grâce à la vente de millions de doses de vaccin aux états européens.